Paroisse Saint-Jean Baptiste

Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.

Paroisses Hebdo n°249

Don Xandro

Ce n’est jamais agréable de regarder un film qui passe du coq à l’âne, où l’on ne comprend pas l’enchainement des scènes et qui semble dépourvu de fil rouge. A la fin, on est un peu perdu et on se dit que, décidemment, ce n’était pas un bon film. Parfois, il faut bien l’avouer, nous n’y comprenons rien, c’est tout simplement parce que nous n’avons pas vraiment suivi le film, nous nous sommes endormis sur le canapé ou nous étions partis faire quelque chose à la cuisine, et quand nous revenons, nous avons raté la scène clé.

Pourquoi parler de tout cela ? Serais-je en train de passer du coq à l’âne ? Non, mais chaque année je vois de nombreux chrétiens passer de l’âne de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem que nous commémorons aujourd’hui, à la coque de leurs œufs en chocolat dévorés avec délectation dimanche prochain à Pâques.

Or, entre les deux il y a la Semaine Sainte ! Il y a surtout le Triduum (les trois jours saints), avec des scènes clés, vécues liturgiquement, sans lesquelles on ne peut pas comprendre la jubilation de Pâques. La Messe de la Dernière Cène (célébrée le soir du Jeudi Saint) et l’Office de la Passion (célébré le soir du Vendredi Saint), font non seulement partie des plus belles et surtout des plus poignantes cérémonies de l’année, mais elles nous permettent aussi de vivre en temps réel, pas après pas, les moments et les évènements décisifs dans lesquels se réalise notre salut.

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mode_edit Don Xandro
date_range 24 mars 2024

Paroisses Hebdo n°248

Don Antoine

Cette phrase est répétée deux fois dans l’Evangile selon saint Jean. La première fois, dans l’extrait proclamé ce dimanche, elle est insérée dans un contexte évoquant la Passion. Servir, le Christ, c’est le suivre, mourir avec lui pour porter du fruit comme le grain de blé tombé en terre. La seconde fois, au chapitre 14, le contexte est celui de la maison du Père, allégorie du Ciel d’où le Christ reviendra-symbole de la Résurrection - pour nous chercher après nous y avoir préparé une place. Dans l’épreuve comme dans la gloire, notre place de serviteur est d’être avec le Christ.

Certains seraient-ils tentés, tels les Apôtres Thomas et Philippe, de s’exclamer : « D’accord pour te servir Seigneur et être avec toi, mais encore faudrait-il savoir où tu te trouves » ? Le Seigneur répondrait immanquablement : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et [vous] ne me [connaissez] pas » (Jn 14,9) !

En effet, le chrétien qui suit les saints Evangiles, l’enseignement de l’Eglise et de ses saints, sait où trouver le Seigneur. Il se trouve d’abord dans le secret de son âme où l’orant se retranche pour y prier le Père dans l’Esprit. Il se trouve aussi dans la liturgie où son Corps mystique se rassemble afin d’y rendre, par le Saint Sacrifice de son Corps et de son Sang, le service du seul culte vraiment digne de la Sainte Trinité.

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mode_edit Don Antoine
date_range 17 mars 2024

Paroisses Hebdo n°247

Don Régis

Les 40 jours du Carême rappellent les 40 années que le peuple juif passa au désert avant d’entrer dans la Terre promise. Pendant cette traversée, le peuple connut des moments de doute et de révolte. Lors de l’un de ces épisodes, Dieu envoya contre les hébreux des serpents qui les mordirent, et beaucoup moururent. Après avoir reconnu leur faute, ils demandèrent à Moïse d’intercéder pour eux. La réponse de Dieu fut étonnante : plutôt que d’interrompre simplement leur venue, il demanda à Moïse de fixer un serpent en bronze sur une hampe, et quiconque serait mordu pourrait être sauvé en le regardant.

C’est donc par un acte de foi, non pas bien sûr dans le serpent lui-même mais dans le remède proposé par Dieu, qu’ils pourraient échapper à la mort. Dieu seul donnera le salut, si on lui fait confiance !

Dans son dialogue avec Nicodème, Jésus précise que cet épisode préfigurait le mystère de sa crucifixion. Son élévation sur la Croix révélera l’amour salvifique de Dieu, et le salut éternel sera désormais lié à l’acte de foi en sa personne.

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mode_edit Don Régis
date_range 10 mars 2024

Paroisses Hebdo n°246

Don François

Partout en France, les témoignages concordent : une nouvelle génération frappe à la porte de nos églises. Cela ne fait pas beaucoup de bruit, les grands médias n’en parlent pas, et nous ne l’avions peut-être pas remarqué, mais c’est une réalité. Lors de la Messe des Cendres, des centaines de jeunes, venus d’on ne sait où, sont venus remplir les rangs de notre cathédrale et de nos églises.

Attirés par une vidéo aperçue sur les réseaux sociaux ? Entraînés par des copains ? En recherche d’identité ? « Si mes voisins font le Ramadan, pourquoi ne ferais-je pas le Carême… » Ne jugeons pas trop vite ces jeunes avec des réponses hâtives ou sociologiques. Oui, il y a une conséquence directe de la déchristianisation : comme les jeunes ne sont plus baptisés à la naissance, ils sont plus nombreux « statistiquement » à vouloir le faire à l’âge adulte.

Mais ce n’est pas la seule raison. Il y a clairement une soif de sacré et de profondeur dans la nouvelle génération qui semble beaucoup plus curieuse du fait religieux que les générations précédentes, précisément parce qu’elle a le sentiment de n’avoir rien reçu. Non seulement on ne constate aucune hostilité des jeunes envers la foi, mais au contraire, la plupart d’entre eux considère qu’elle est une réalité indispensable pour bâtir une existence solide et heureuse dans un monde troublé.

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mode_edit Don François
date_range 3 mars 2024