Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°304
Cinquante jours après Pâques, nous célébrons la Pentecôte, le jour où l’Esprit Saint est descendu sur les Apôtres. Peureux, enfermés, paralysés, ils deviennent soudain capables de sortir, de parler, de témoigner. Ce souffle invisible transforme leur vie. C’est, en quelque sorte, la naissance visible de l’Église.
Mais la Pentecôte n’est pas un simple souvenir. C’est une fête actuelle, vivante. L’Esprit que les apôtres ont reçu est le même que celui qui est donné aujourd’hui encore, dans les sacrements. C’est pourquoi, ce week-end, les confirmations des jeunes et des adultes trouvent tout naturellement leur place dans cette fête. Recevoir la confirmation en ces jours, c’est vivre une Pentecôte personnelle.
La confirmation n’est pas une jolie étape symbolique. C’est un acte spirituel puissant : elle donne la plénitude de l’Esprit Saint, ce même Esprit qui a fait sortir les apôtres de leur silence. Elle fortifie ce que le baptême a commencé. Elle rend capable de vivre pleinement en chrétien. Mais surtout, elle envoie. Car le chrétien confirmé devient témoin du Christ. Pas seulement dans le cadre privé ou entre croyants, mais aussi dans le monde. Dans la famille, au travail, à l’école, dans les choix de vie. Il ne s’agit pas d’une option ou d’un supplément pour ceux qui le souhaitent. Ce témoignage fait partie de l’engagement même de la confirmation.
Le catéchisme enseigne que « le confirmé reçoit la puissance de confesser la foi du Christ publiquement, et comme en vertu d’une charge (quasi ex officio) » (n°1305), c’est-à-dire comme si c’était, en quelque sorte, notre fonction, notre responsabilité. Être confirmé, c’est devenir témoin du Christ non pas seulement parce qu’on le veut bien, mais parce que cela fait désormais partie de ce que nous sommes. La mission d’annoncer l’Évangile ne repose pas sur une affinité ou un élan personnel, mais sur une responsabilité qui découle naturellement de notre foi.
Alors, en ce dimanche de Pentecôte, prions pour les jeunes et les adultes qui vont recevoir la confirmation. Que leur foi soit vivante, courageuse, joyeuse. Et que chacun de nous, confirmé ou en voie de l’être, se souvienne que l’Esprit-Saint est donné pour sanctifier le monde à commencer par notre quotidien et notre entourage.
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Paroisses Hebdo n°303
La fête de l’Ascension du Christ, célébrée jeudi, nous invite à lever les yeux vers le ciel et à réfléchir sur le sens profond de notre existence. Elle nous rappelle que la vie terrestre n’est pas une fin en soi, mais une étape vers la vie éternelle auprès de Dieu. Par sa mort et sa résurrection, le Christ nous a ouvert les portes du Ciel. Il s’est rendu solidaire de chacun de nous et nous a préparé une place dans la maison de son Père. Cette solidarité, il nous la manifeste aujourd’hui encore de manière directe ou en passant par ceux qui nous entourent.
Ce regard de foi peut nous éclairer sur le débat concernant la fin de vie. La proposition de loi visant à instaurer un « droit à l’aide à mourir » remet en cause des principes fondamentaux de l’éthique médicale et sociale. Elle entre en contradiction avec le serment d’Hippocrate et le principe fondamental du soin : soulager, sans jamais tuer. La médecine s’est toujours fondée sur le respect de la vie et l’accompagnement de la personne. Cette loi semble aussi négliger une dimension essentielle de la condition humaine : notre interdépendance. En mettant l’accent sur l’auto-détermination individuelle, elle écarte les proches du processus décisionnel, comme si la relation humaine devenait secondaire.
Les soins palliatifs, quant à eux, permettent d’apaiser la souffrance et doivent être rendus accessibles à tous et sur tout le territoire. C’est ainsi que la fraternité, valeur proclamée par notre pays, pourrait se concrétiser. À l’inverse, la reconnaissance légale de ce « droit » pourrait faire naître une pression implicite sur les personnes âgées, malades ou en situation de handicap, les poussant à se considérer comme un poids pour leurs proches ou pour la société.
Face à ce risque de rupture anthropologique, il est urgent de réaffirmer notre engagement en faveur de la relation humaine contre l’isolement, et du soin contre la résignation. La vision chrétienne d’une vie au-delà de la mort terrestre nous appelle à une plus grande solidarité et à un profond respect de la vie, à chaque étape de son chemin.
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