Paroisse Saint-Jean Baptiste

Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.


Paroisses Hebdo n°321

Don Antoine

Jésus regarde le Temple, ce chef-d’œuvre du génie humain et religieux d’Israël, et il en annonce la ruine. Cela choque les disciples, et cela nous choque encore aujourd’hui. Mais le Seigneur ne s’attarde pas à consoler les illusions. Il rappelle une vérité que toute génération finit par découvrir : aucune œuvre humaine, même la plus sacrée, n’est éternelle. Tout peut s’effondrer. Seul Dieu demeure.

Ce réalisme n’est pas un pessimisme. Jésus parle de la fin des certitudes matérielles pour mieux nous ouvrir à une fidélité qui ne dépend pas des circonstances. Les crises, les guerres, les catastrophes, les divisions familiales, tout cela traverse les siècles. Le Christ n’idéalise rien. Il invite à la vigilance, à la lucidité, à une foi qui ne se laisse pas séduire par les faux prophètes et les discours flatteurs. « Ne marchez pas derrière eux. » La tradition chrétienne a toujours compris ces mots comme un appel à rester ancré dans l’Église, là où le Seigneur donne son enseignement véritable.

Persécution, incompréhension, ruptures douloureuses jusque dans les familles : Jésus ne promet pas un christianisme confortable. Il appelle au témoignage, au courage humble de tenir sa place devant les puissants comme devant ses proches. Et pourtant, au cœur de cette dureté, se glisse une promesse incomparable : « C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse. » Autrement dit, la fidélité ne repose pas sur nos capacités. Le Seigneur se tient aux côtés de ceux qui souffrent pour son nom et leur donne la force qu’ils ne trouvent pas en eux-mêmes. La phrase la plus étonnante reste peut-être celle-ci : « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. »

Dans un contexte de persécution et de mort, ces mots affirment que la vie du croyant est tenue entièrement par Dieu, même quand tout semble perdu. La persévérance que demande le Christ n’est donc pas une simple endurance humaine. C’est une confiance profonde : tenir, parce que Dieu tient.

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mode_edit Don Antoine
date_range16 novembre 2025

Paroisses Hebdo n°320

Don Régis

Ce dimanche, l’Église célèbre la dédicace de la basilique Saint-Jean-du-Latran, cathédrale du pape. Édifiée à Rome vers 320 par l’empereur Constantin, peu après sa conversion et la fin des persécutions, elle est la première église d’Occident, la « mère et chef de toutes les églises du monde ».

La basilique Saint-Pierre, située au Vatican, est sans doute plus célèbre. C’est là que se rendent en premier les pèlerins et les visiteurs de Rome ; c’est là aussi que réside désormais le pape et que se déroulent la plupart des grandes célébrations pontificales. Pourtant, la véritable cathédrale du pape, en tant qu’évêque de Rome, demeure la basilique du Latran. C’est depuis cette cathèdre que le successeur de Pierre exerce sa mission : confirmer ses frères dans la foi et veiller à la communion entre toutes les Églises locales.

En célébrant aujourd’hui cette dédicace, nous manifestons notre communion avec l’Église de Rome et, à travers elle, avec toutes les communautés chrétiennes du monde.

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mode_edit Don Régis
date_range9 novembre 2025

Paroisses Hebdo n°319

Don François

« Si seulement j’avais plus de foi… », « Si j’avais fait autrement… », « Si Dieu m’écoutait… », Combien de fois ces petits mots glissent-ils dans nos pensées, entre regret et incertitude ?

Le “si” est humain. Il traduit notre fragilité, notre besoin de certitude, notre désir de comprendre, de maîtriser. Pourtant, à la lumière de l’Évangile, il peut devenir un lieu de conversion. C’est le cas de Marthe qui interpelle Jésus : « Si tu avais été ici, mon frère Lazare ne serait pas mort ! » Le reproche et la foi se mêlent dans cette parole de Marthe : elle critique l’absence de Jésus mais elle reconnaît dans le même temps que sa présence aurait pu tout changer.

Du doute à la confiance Abraham, en quittant sa terre,aurait pu douter : « Et si Dieu ne tenait pas sa promesse ? » La Vierge Marie, à l’Annonciation, aurait pu dire : « Si je dis oui, que va-t-il m’arriver ? » Mais tous deux ont transformé leurs “si” en un “me voici” confiant. Leurs vies nous rappellent que la foi n’efface pas nos questions ; elle les transfigure.

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mode_edit Don François
date_range 2 novembre 2025