Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°320
Ce dimanche, l’Église célèbre la dédicace de la basilique Saint-Jean-du-Latran, cathédrale du pape. Édifiée à Rome vers 320 par l’empereur Constantin, peu après sa conversion et la fin des persécutions, elle est la première église d’Occident, la « mère et chef de toutes les églises du monde ».
La basilique Saint-Pierre, située au Vatican, est sans doute plus célèbre. C’est là que se rendent en premier les pèlerins et les visiteurs de Rome ; c’est là aussi que réside désormais le pape et que se déroulent la plupart des grandes célébrations pontificales. Pourtant, la véritable cathédrale du pape, en tant qu’évêque de Rome, demeure la basilique du Latran. C’est depuis cette cathèdre que le successeur de Pierre exerce sa mission : confirmer ses frères dans la foi et veiller à la communion entre toutes les Églises locales.
En célébrant aujourd’hui cette dédicace, nous manifestons notre communion avec l’Église de Rome et, à travers elle, avec toutes les communautés chrétiennes du monde.
Mais cette fête ne nous fait pas seulement regarder vers Rome, elle nous tourne vers le mystère de l’Église elle-même, ce peuple rassemblé par Dieu pour former un seul corps dans le Christ. Dans l’Évangile, Jésus chasse les marchands du Temple, un geste qui nous invite à purifier notre relation à Dieu. Le vrai Temple, désormais, n’est plus fait de pierres, mais c’est vraiment le corps du Christ. Lui seul peut rendre au Père l’honneur et la gloire qui lui sont dus. Et unis à lui, nous devenons des pierres vivantes de ce sanctuaire où Dieu veut habiter, façonnés par son Esprit pour être demeures de prière, de vérité et de charité.
En nous rassemblant chaque dimanche dans nos églises, nous affirmons que notre lien au Christ passe par son Église, visible et fraternelle, unie au successeur de Pierre. Par le Christ, nous pouvons alors adorer le Père en esprit et en vérité.
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Paroisses Hebdo n°319
« Si seulement j’avais plus de foi… », « Si j’avais fait autrement… », « Si Dieu m’écoutait… », Combien de fois ces petits mots glissent-ils dans nos pensées, entre regret et incertitude ?
Le “si” est humain. Il traduit notre fragilité, notre besoin de certitude, notre désir de comprendre, de maîtriser. Pourtant, à la lumière de l’Évangile, il peut devenir un lieu de conversion. C’est le cas de Marthe qui interpelle Jésus : « Si tu avais été ici, mon frère Lazare ne serait pas mort ! » Le reproche et la foi se mêlent dans cette parole de Marthe : elle critique l’absence de Jésus mais elle reconnaît dans le même temps que sa présence aurait pu tout changer.
Du doute à la confiance Abraham, en quittant sa terre,aurait pu douter : « Et si Dieu ne tenait pas sa promesse ? » La Vierge Marie, à l’Annonciation, aurait pu dire : « Si je dis oui, que va-t-il m’arriver ? » Mais tous deux ont transformé leurs “si” en un “me voici” confiant. Leurs vies nous rappellent que la foi n’efface pas nos questions ; elle les transfigure.
Nos “si” peuvent être stériles, enfermés dans le regret, ou bien féconds, quand ils sont ouverts à la grâce. Tout dépend de ce que nous en faisons. Quand nos “si” sont des reproches, ils nous paralysent. Quand ils deviennent des prières, ils ouvrent des chemins de confiance : « Et si je laissais Dieu agir ? » ; « Et si je prenais ce risque ? » ; « Et si je pardonnais ? » Le Christ lui-même, au jardin de Gethsémani, a murmuré un “si” d’une profondeur infinie : « Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi… »
Mais il a ajouté : « … cependant, que ta volonté soit faite. » Ce passage du “si” à l’abandon ; ne serait-ce pas précisément le cœur de notre vie de foi ?
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