Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°325
Nous connaissons l’étymologie du mot Avent (du latin adventus, « venue, arrivée »). Ce temps liturgique nous parle de Celui qui vient : le Messie annoncé par les prophètes. Avons-nous déjà remarqué que derrière ce terme liturgique se cache une racine commune avec un autre mot qui nous fait rêver : aventure ? Car l’aventure, elle aussi, vient de advenire, « advenir, arriver ». L’aventure, c’est ce qui surgit, ce qui nous surprend, ce qui nous entraîne hors de nos habitudes.
Et si l’Avent était une invitation à entrer dans l’aventure la plus décisive de notre vie ? Non pas une expédition exotique, mais un déplacement intérieur. Une aventure qui ne commence pas par un billet d’avion, mais par un cœur qui s’ouvre à l’accueil de Jésus. Une aventure qui nous fait quitter nos certitudes pour accueillir l’inattendu : Dieu qui se fait enfant.
Saint Jean Baptiste est l’aventurier par excellence. Il quitte la sécurité des villes pour vivre dans le désert, là où tout est incertain, brut et sauvage. Il marche, il crie, il interpelle : il invite chacun à sortir de sa routine pour rencontrer Dieu. S’attendait-il toutefois à se retrouver en prison et à témoigner de la vérité au prix de sa vie?
Dans toute aventure, il y a une part d’inconnu, de risque et de confiance. L’Avent nous propose cela : oser croire que la venue du Christ peut transformer nos vies. Oser préparer le chemin, comme Jean Baptiste nous y invite aujourd’hui. Oser sortir de la routine pour entrer dans la dynamique de l’espérance.
Alors, en ce deuxième dimanche, faisons de l’Avent notre aventure spirituelle : laissons tomber les bagages inutiles, prenons la route de la conversion, et avançons vers Celui qui vient. Car l’Avent n’est pas seulement l’attente d’un événement : c’est l’aventure d’une rencontre et pas n'importe laquelle !
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Paroisses Hebdo n°324
Nous fêterons ce lundi l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Par cette vérité de foi promulguée par le pape Pie IX en 1854, Marie est déclarée préservée du péché originel dès le premier instant de sa conception. Quatre ans plus tard, à Lourdes, en la fête de l’Annonciation, Bernadette demande à la Belle Dame qu’elle voit : « Qui êtes-vous ? ». La réponse vient finalement : « Je suis l’Immaculée Conception ». Bernadette écrira plus tard : « Je lui ai demandé pendant quinze jours qui elle était, mais elle ne répondait que par un gracieux sourire… Enfin, je me hasardais une quatrième fois : elle me dit qu’elle était l’Immaculée Conception. Ce sont les dernières paroles qu’elle m’a adressées. ».
Ces mots par lesquels la Vierge Marie s’est révélée et définie sont simples et brefs, mais d’une grande profondeur. Ils renvoient à l’action créatrice et rédemptrice de Dieu. Comme toute créature humaine, Marie est conçue par l’acte créateur de Dieu, mais en ce même acte, Dieu la sauve et la comble de sa grâce. Non seulement Il la préserve du péché originel en vertu de la Croix (par anticipation), mais Il la crée dans la grâce. Il lui donne son visage éternel, celui d’une sainteté pleinement disposée à accueillir le Fils de Dieu.
Ce « Je suis » implique aussi son absence totale de péché personnel, une parfaite adéquation durant toute sa vie à la volonté aimante de Dieu. Elle s’est ainsi identifiée de tout son cœur à ce don de Dieu, y engageant pleinement sa liberté.
Ces quelques paroles nous dévoilent quelque chose du mystère même de Marie. Comme dans toute relation vraie, où l’on se dit à l’autre, ce nom qu’elle nous confie, ouvre pour nous une porte vers une communion plus profonde avec elle.
Venons célébrer avec joie celle qui, entre toutes les créatures, « est la plus pure, la plus grande et la plus belle » (saint Anselme de Cantorbéry).
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