Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°317
“ Donc, si vous voulez me laisser vous conduire, entrez à cette porte du transept sud et mettez un sou dans la sébile de chacun des mendiants qui sont là à demander ; cela ne vous regarde pas de savoir s'il convient qu'ils soient là ou non - ni s'ils méritent d'avoir le sou - sachez seulement si vous-même méritez d'en avoir un à donner et donnez-le gentiment et non comme s'il vous brûlait les doigts.” la Bible d’Amiens, Ruskin, 1884.
Alors que Léon XIV vient de publier une exhortation apostolique sur l’option préférentielle de l’Eglise en faveur des pauvres, dont la dernière en partie est consacrée à l’aumône, il peut être bon de lire ou relire ces quelques lignes de l’un des plus célèbres guides de notre cathédrale. Ces quelques mots écrits au XIXe siècle, ce que nous voyons aujourd’hui, viennent confirmer cette annonce de notre Seigneur : “des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien” Mc 14,7.
Les pauvres accompagnent l’histoire humaine et il nous appartient de prendre soin d’eux. Ils étaient là et ils sont là aux portes de la cathédrale. Entrez dans l’église et mettre le sou, sont deux choses liées, c’est comme si les pauvres tenaient les clés de l’Eglise. C’est bien ce qui se passa ici lorsque saint Martin, encore catéchumène, partagea son manteau avec un pauvre transi de froid. Le soir le Christ vint le bénir. Pour entrer dans l’Eglise, pour vivre dans l’Eglise, il nous faut vivre cette charité concrète.
Enfin, le poète note qu’il ne s’agit pas d’un problème de mérite. Effectivement l’aumône n’appartient pas au domaine de la justice. Le pape traite longuement de l’engagement en faveur de la justice sociale, de la nécessité de l’investissement en politique, mais quand il aborde l’aumône, il change de domaine. L’aumône est une fille de la charité, c’est un don de personne à personne. La charité et la justice véritables ne peuvent se passer l’une de l’autre, mais elles demeurent distinctes. Cette aumône n’est pas forcément monétaire, elle peut même n’être faite que de mots, mais elle appartient à notre vie chrétienne, nous ne saurions nous en dispenser.
Consulter Paroisses hebdo en ligne
Paroisses Hebdo n°316
Ce dimanche, le Seigneur ne cache pas son étonnement pour ne pas dire sa déception : un seul des dix lépreux revient rendre grâce pour sa guérison. Heureusement, cet étranger sauve l’honneur. N’est-ce pas pourtant la plus élémentaire des politesses que de remercier celui qui nous fait du bien ? « Merci » est l’un des premiers mots que nous ayons appris. Mais, plus qu’une simple formule, l’action de grâce est une attitude du cœur : elle exprime que rien ne nous est dû, et qu’en chaque don nous reconnaissons l’amour et la générosité de celui qui donne. Rendre grâce, c’est établir la réciprocité de l’amour, ce qui est le propre de l’amitié.
Ne soyons pas trop sévères envers les neuf absents pointant du doigt un brin de paille alors que nous avons peut-être une poutre dans l’œil. Sommes-nous vraiment reconnaissants à la mesure de ce que nous recevons ? Ne sommes-nous pas tellement habitués à recevoir que nous pensons que cela est bien normal ?
Lorsque, dans la prière, nous prenons le temps de faire mémoire de tous les dons reçus tant ceux de la vie naturelle (l’existence, la santé, les amis, le pain quotidien) que ceux de la vie surnaturelle (la foi, la grâce, l’espérance de la vie éternelle) alors se révèle l’immensité des bienfaits dont nous sommes dépositaires. Et devant tant de grâces, notre « merci » paraît bien faible. C’est alors, merveille des merveilles, que le Seigneur lui-même vient à notre secours : il nous donne l’instrument capable d’élever notre reconnaissance à la hauteur de ses dons : l’Eucharistie.
Jésus, sur la Croix, en tant qu’homme, porte l’action de grâce de toute l’humanité ; en tant que Dieu, il l’élève jusqu’à la plénitude divine. En déposant nos fragiles mercis dans le grand Merci de Jésus, nous apprenons à remercier Dieu à la mesure de son amour. Notre présence chaque dimanche à la messe devient alors notre retour à Jésus après une semaine de grâce, comme le lépreux après sa guérison.
Chaque soir, dans la prière, ouvrons les yeux sur toutes les grâces reçues, recueillons-les une à une, et le dimanche, au moment de l’offertoire, déposons-les sur la patène. Comme pour le lépreux, notre foi en sera revigorée. S’efforcer, quelles que soient les circonstances et les épreuves, de trouver des motifs d’action de grâces n’est pas seulement un devoir de gratitude mais c’est aussi un remède à la morosité. En effet, l’action de grâce nous permet de faire ce constat : le bien est toujours plus grand que le mal !
Consulter Paroisses hebdo en ligne
Paroisses Hebdo n°315
Depuis saint Firmin, notre diocèse a eu la grâce de connaitre de nombreuses figures de sainteté. Certains y sont morts, d’autres en sont originaires (comme l’une des 16 carmélites de Compiègne mortes sur l’échafaud en 1794 et canonisées le 18 décembre dernier), d’autres encore y ont posé des actes révélant leur sainteté. C’est le cas de saint Martin partageant son manteau ou de saint Vincent de Paul.
En 1617, Vincent de Paul prononça, en l’église de Folleville, un célèbre sermon exhortant les « bonnes gens » à une confession générale. La veille, appelé au chevet d’un homme qui n’avait jamais osé se confesser en toute vérité à son curé, il avait fait l’expérience de l’abandon spirituel des gens des campagnes. Le succès de sa prédication et ce constat de la profonde détresse physique, morale et religieuse dans les milieux ruraux, le conduisent à se mettre désormais au service des misères humaines.
De cette expérience naquirent en 1625 la Congrégation des Prêtres et Frères de la Mission, les «lazaristes», et en 1633 la Compagnie des Filles de la Charité.
Aujourd’hui encore, l’élan missionnaire de saint Vincent de Paul garde toute son actualité. Notre monde, malgré ses progrès, connaît lui aussi des nouvelles formes de pauvreté, matérielles et spirituelles. Comme lui, nous sommes appelés à ouvrir les yeux et le cœur pour annoncer l’Évangile et servir nos frères. Pour marcher sur les pas de saint Vincent de Paul, nos deux paroisses organisent un pèlerinage à Folleville, le samedi 15 novembre. Nous le prierons pour qu’il nous aide à redécouvrir que l’appel missionnaire ne s’adresse pas seulement à quelques-uns, mais à chacun de nous.
Nous profiterons aussi de cette journée de pèlerinage pour nous arrêter à la chapelle de Nampty. En cette année jubilaire, cette chapelle dédiée à la Vierge Marie nous offrira l’occasion de vivre ensemble la démarche du jubilé.
Consulter Paroisses hebdo en ligne
Paroisses Hebdo n°315
Depuis saint Firmin, notre diocèse a eu la grâce de connaitre de nombreuses figures de sainteté. Certains y sont morts, d’autres en sont originaires (comme l’une des 16 carmélites de Compiègne mortes sur l’échafaud en 1794 et canonisées le 18 décembre dernier), d’autres encore y ont posé des actes révélant leur sainteté. C’est le cas de saint Martin partageant son manteau ou de saint Vincent de Paul.
En 1617, Vincent de Paul prononça, en l’église de Folleville, un célèbre sermon exhortant les « bonnes gens » à une confession générale. La veille, appelé au chevet d’un homme qui n’avait jamais osé se confesser en toute vérité à son curé, il avait fait l’expérience de l’abandon spirituel des gens des campagnes. Le succès de sa prédication et ce constat de la profonde détresse physique, morale et religieuse dans les milieux ruraux, le conduisent à se mettre désormais au service des misères humaines.
De cette expérience naquirent en 1625 la Congrégation des Prêtres et Frères de la Mission, les «lazaristes», et en 1633 la Compagnie des Filles de la Charité.
Aujourd’hui encore, l’élan missionnaire de saint Vincent de Paul garde toute son actualité. Notre monde, malgré ses progrès, connaît lui aussi des nouvelles formes de pauvreté, matérielles et spirituelles. Comme lui, nous sommes appelés à ouvrir les yeux et le cœur pour annoncer l’Évangile et servir nos frères. Pour marcher sur les pas de saint Vincent de Paul, nos deux paroisses organisent un pèlerinage à Folleville, le samedi 15 novembre. Nous le prierons pour qu’il nous aide à redécouvrir que l’appel missionnaire ne s’adresse pas seulement à quelques-uns, mais à chacun de nous.
Nous profiterons aussi de cette journée de pèlerinage pour nous arrêter à la chapelle de Nampty. En cette année jubilaire, cette chapelle dédiée à la Vierge Marie nous offrira l’occasion de vivre ensemble la démarche du jubilé.
Consulter Paroisses hebdo en ligne