Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°172
Avant d’écrire cet édito, un des derniers de l’année, je me suis dit que j’allais parler de l’action de grâce, car la fin de l’année, surtout après une telle année de stage, est un temps propice à la gratitude. Je me suis rendu compte cependant que les deux précédents éditos, ceux de don François et don Edouard, en parlaient déjà. Finalement, pourquoi l’action de grâce est-elle si importante ?
Nous entendons souvent, tel un poncif qui n’est cependant pas dénué de vérité, que le temps passe trop vite. Cela semble être un constat largement partagé : le temps s’accélère et nous n’arrivons pas à lutter contre ce phénomène. Il est donc important de savoir prendre du temps pour se reposer et changer le rythme quotidien, routinier.
L’été est un moment privilégié pour cela. L’action de grâce prend alors tout son sens dans ce cadre : il s’agit de faire mémoire de ce que l’on a vécu pour le remettre entre les mains du Seigneur. L’action de grâce est un acte de foi à poser : ce que nous vivons, nous le vivons avec et grâce au Seigneur. Et cette disposition du cœur nous évite de passer à côté des événements.
Il ne s’agit pas non plus d’être dans une forme de volontarisme, en se forçant à toujours rendre grâce, alors que nous vivons parfois des épreuves. Il ne s’agit pas d’être naïf ou bisounours, mais de prendre conscience de la présence de Dieu dans notre vie et du fait que nous recevons toujours quelque chose.
En définitive, nous avons reçu deux cadeaux immenses pour lesquels nous n’aurons jamais fini de rendre grâce : le don de la vie et le don de la foi. C’est pour cela qu’avec Job, nous pouvons dire en toute circonstance : « Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris : que le nom du Seigneur soit béni ! » (Job 1, 27)
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Paroisses Hebdo n°171
Chers frères et sœurs, me reviennent, à l’approche de la séparation, les visages, les rencontres et les évènements dont le souvenir s’est gravé dans ma mémoire.
Je me revois, quelques mois avant notre arrivée, visitant nos paroisses avec l’abbé Jean-Louis Brunel alors vicaire général et mon prédécesseur. Je me souviens en particulier de cette affirmation plusieurs fois répétée : « la paroisse est morte, il faut que tu la ressuscites ». Après coup, je vois bien qu’il s’agissait d’une exagération mais sur le moment, j’avais été percuté de plein fouet par ce qui semblait un défi et une invitation à espérer contre toute espérance.
Faisant le tour de chaque église, nous étions passés en coup de vent devant celle de Saint-Roch. Longeant les murs de la salle paroissiale, j’appris qu’elle était vendue à un promoteur pour faire un immeuble avec vue sur le parc de la Hôtoie. En entendant cela, je me fis cette réflexion désolée : « ils ont vendu le patronage ! ». Mais le Seigneur a plus d’un tour dans son sac ! En effet, courant septembre 2018, j’ai reçu un appel de l’économe m’annonçant que la vente ne se faisait plus et me demandant si nous souhaitions utiliser l’ensemble pour la mission. C’est là que se produisit l’une de ces rencontres dont le Seigneur a le secret. Je demandais chaque jour au Bon Dieu de nous envoyer des personnes pour nous aider à faire ceci ou cela, sans aucun succès.
Ce matin-là, je compris que ma prière était stérile car trop centrée sur mes besoins et ma vision. Et je lui fis cette supplication : « Seigneur, envoie-nous les personnes dont tu as besoin pour accomplir tes projets dans ton Église ». Et la réponse ne se fit pas attendre, car mon premier rendez-vous était avec Yann qui allait devenir quelques semaines plus tard le directeur du Patronage Saint Roch, dans les salles que le Seigneur avait voulu conserver pour son œuvre.
Merci Seigneur ! Tu as vraiment l’art des surprises ! Il y en a eu tant et tant ! Tu fais bien toutes choses !
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Paroisses Hebdo n°170
La fin d’année est un temps de grâces. Dans les champs comme dans les cœurs, on voit poindre la récolte. Premières communions, professions de foi, confirmations, et ordinations réjouissent notre paroisse, notre diocèse, notre Église. Chacun peut légitimement se féliciter d’avoir travaillé à la vigne du Seigneur, par la prière, le service, la charité fraternelle. Mais en fin de compte, le sentiment le plus noble en cette circonstance est celui de l’action de grâce.
L’action de grâce : secret de la joie et de l’humilité
Rendre grâce : voilà la porte d’entrée de notre vie spirituelle. Marie nous indique cette voie dans son Magnificat : « Le Seigneur a fait pour moi des merveilles ». Elle ne se cache pas derrière une fausse humilité : « Toutes les générations me diront bienheureuse ! » Et en disant cela, Marie ne fait pas preuve d’orgueil ; bien au contraire ! Elle reconnaît que tout ce dont elle bénéficie vient de la main de Dieu. En un mot : plus je prends le temps de voir l’action de Dieu dans ma vie ; plus je suis heureux et plus je suis humble. Car je sais que ce que j’ai ne vient pas de moi. Et ainsi la vanité devient gratitude.
Rendre grâce ensemble
Ce n’est pas seulement chacun de nous, mais toute notre communauté paroissiale qui est invitée à rendre grâce, ensemble. C’est le sens de nos « eucharisties » (signifiant littéralement « actions de grâce »). La fête paroissiale du 12 juin est un moment privilégié pour rendre grâce pour tous les bons fruits que nous recevons de Dieu, et que nous recevons les uns des autres. Prêtres et fidèles, jeunes et vieux, bénévoles et paroissiens du dimanche… nous recevons tant les uns des autres ! Alors ne soyons pas ingrats : venons nous dire « merci » le 12 juin et surtout : rendons grâce à Dieu !
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Paroisses Hebdo n°169
La fête liturgique de Pentecôte est très riche, elle nous montre à quel point il y a un lien entre l’ancienne et la nouvelle alliance, entre un monde dominé par la mort et un monde où la vie à jamais a le dernier mot, à la fois dans le don de l’Esprit saint et dans la résurrection de Jésus.
L’Esprit est préfiguré dans l’ancienne alliance, tout comme le Messie. La Pentecôte nous permet d’entrer dans ce mystère. A la Tour de Babel, le péché des hommes qui veulent se faire les égaux de Dieu fait qu’ils ne se comprennent plus et parlent des langues différentes.
L’Esprit, à l’inverse, à la Pentecôte, comme des langues de feu, est celui qui donne à l’Eglise de dépasser la difficulté de la diversité des langues. Le don de la loi ancienne préfigure le don de la loi nouvelle dans l’Esprit qui fait de nous des fils. Le prophète Ézéchiel raconte la résurrection des ossements par le souffle de l’Esprit. Le prophète Joël annonce le don de l’Esprit de prophétie à tout homme…
Abondamment présent dans l’ancienne alliance, l’Esprit est aussi là au seuil de la nouvelle : l’ange Gabriel annonce à Zacharie que son fils Jean, le Baptiste, sera rempli d’Esprit saint dès sa naissance. Il annonce à Nazareth à Marie qu’elle sera la mère du sauveur, par la puissance de l’Esprit. La visite de Marie à Elisabeth est l’occasion de la première transmission de l’Esprit.
L’Esprit est donc là à tous les moments-clés de l’histoire du salut, comme celui qui vient « arranger les détails » sans rien oublier. Il fait de même dans chacune de nos vies, si nous nous laissons guider par lui !
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